Le pain, c'était mieux avant... Vraiment ?

Le pain, c'était mieux avant... Vraiment ?

Julien Aguzzoli
À partir d'un certain âge (je ne le préciserai pas pour ne vexer personne), on a tendance à se laisser aller à une certaine nostalgie quand on pense, par exemple, aux madeleines. Comme Marcel. Ou alors au pain. Le fameux pain d'antan dont on entend parler depuis, euh, tout le temps.

Bon, étant amateur de vieux livres et passioné de boulangerie, je peux vous confier qu'à toutes les époques, même chez les Romains, on trouve ce genre de complainte. Les boulangers ne savent plus faire le pain. Il était meilleur quand j'étais jeune.

Et là, si vous voulez une citation croustillante, en voici une, tiré du traité de panification d'Émile Dufour : " Il en est pour le souvenir du pain de notre jeunesse, comme de tous les autres souvenirs se rattachant à notre passé... ; au fur et à mesure que les ans s'accumulent sur notre tête, ils nous apparaissent sans cesse plus beaux, plus précieux, parce que tout simplement, nous avions 20 ans, pas de soucis, beaucoup d'appétit, des affections peut-être, mais certainement pas de l'ordre de celles d'aujourd'hui ! hélas ! moins facilement guérissables". (1935)

Lorsque je pense au pain que je mangeais quand j'étais jeune, je dois dire qu'il était de manière générale très mauvais ! C'est la particularité de la boulangerie des trente glorieuses d'avoir réussi à produire, en masse, le pain blanc que le public exigeait après les privations de la guerre. Et du pain blanc, on en a mangé. Beaucoup. Et mauvais.

Aujourd'hui je voulais simplement partager cette note d'optimisme que mes enfants ont accès abondant à des pains dont la qualité s'élève en permanence.

Le nouvel âge d'or du bon pain, c'est maintenant !
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